Deux millénaires de culture ne mentent pas : sur le domaine d’Ausone, la nature concentre ses dons pour œuvrer au vin. Car ici, la douceur règne, comme une invitation lancée à la vigne.
III. L’heureuse colline
Des faveurs du terroir
Sur son promontoire rocheux,
le château distribue ses sept hectares de vignes en petites terrasses. Ceinturées de pierre, les parcelles restent ainsi à l’abri des vents et jouissent d’une parfaite exposition Est Sud-Est. Le soleil, très généreux, s’associe à la Dordogne et à l’Isle qui confluent non loin : ensemble, ils peaufinent un microclimat idéal à la vigne. La nature accorde ici les éléments : tout concourt à garantir, saison après saison, la finesse du fruit.
Mais c’est aussi à l’abri du regard, dans les secrets du sol, que se joue l’alchimie des lieux.
Une partie du vignoble repose sur un plateau de calcaire à astéries. Dans cette roche, la vigne puise son énergie, sans excès. Sur le coteau, c’est dans le calcaire argileux qu’elle s’ancre. Elle y rencontre l’argile, salutaire en cas de temps sec. Deux terres, un même sens de l’hospitalité : les pentes d’Ausone accueillent et mûrissent les parcelles avec équilibre.
Entre sol et ciel, le domaine reçoit donc la vigne sous les meilleurs auspices. Même les rudesses ponctuelles du climat peinent à troubler l’harmonie qui s’est ici créée.
Les terribles gelés des hivers de 1892 et 1956 en témoignent encore : alors que de nombreuses cultures sont emportées par le froid, les vignes d’Ausone bénéficient d’une immunité étonnante.
Point d’orgueil toutefois car la leçon est claire : ce que la nature offre ici n’est pas un dû mais une véritable chance.